Un filet de sécurité pour les enfants

Un filet de sécurité pour les enfants


Regards sur Bethléem, no 72 - Eclairage

L’Hôpital de l’Enfance Bethléem collabore avec d’autres organisations humanitaires en Palestine.
Photos : © Meinrad Schade

 

A peine quelques centaines de mètres séparent l’Hôpital de l’Enfance Bethléem et le bureau de SOS Villages d’Enfants Palestine. Les deux institutions à Bethléem collaborent depuis longtemps, formant au fil des ans un pilier essentiel de l’aide aux enfants et aux familles démunies de la région. Mais les besoins en matière de soins médicaux et de soutien psychosocial augmentent et de nouveaux défis apparaissent.

SOS Villages d’Enfants vient en aide aux familles qui, pour des raisons économiques ou personnelles, n’arrivent pas à s’occuper elles-mêmes de leurs enfants. La priorité absolue est de maintenir ces enfants dans leur environnement familial. Mais cela n’est pas toujours possible et, dans des cas exceptionnels comme par exemple un divorce ou un conflit familial grave, SOS Villages d’Enfants les prend en charge. « Nous remplaçons en quelque sorte le foyer parental – mais seulement s’il n’y a vraiment pas d’autre option », explique Ghada Hirzallah, directrice nationale de SOS Villages d’Enfants en Palestine.

 

Les enfants et les jeunes sont alors placés dans des unités de type familial dans différentes maisons du village d’enfants. Chacun de ces groupes d’habitation est sous la supervision d’une « mère de village ». En plus de l’encadrement social et pédagogique, l’organisation est aussi responsable de la prise en charge sanitaire. C’est là qu’intervient l’Hôpital de l’Enfance Bethléem qui, faisant fi de toute bureaucratie, a mis en place des soins médicaux de haute qualité pour les jusqu’à 80 enfants de SOS Villages d’Enfants.

Les besoins ont doublé

Mais avec la guerre qui se poursuit dans la bande de Gaza, les défis augmentent. « La situation actuelle nous met de nouveau à l’épreuve », déclare Issa Bandak, CEO de l’Hôpital de l’Enfance Bethléem. En mai dernier, 68 enfants ont été évacués de SOS Villages d’Enfants de la bande de Gaza vers Bethléem dans le cadre d’une opération exceptionnelle. « Tout à coup, la demande pour nos services a doublé », explique-t-il.

La prise en charge des familles et enfants démunis de Bethléem repose en grande partie sur l’engagement d’organisations locales comme SOS Villages d’Enfants et l’Hôpital de l’Enfance Bethléem. Ensemble, ils forment un filet de sécurité solide, même dans les moments difficiles. Les atouts spécifiques de chaque institution se complètent parfaitement.

L’hôpital pédiatrique et le village d’enfants garantissent une aide pour les plus petits.

Une base stable pour coopérer

Face à l’augmentation des cas, les deux organisations ont commencé à institutionnaliser leur collaboration. L’accord de coopération récemment conclu est un pas important dans cette direction. Il régit le nombre maximal de traitements pédiatriques que l’Hôpital de l’Enfance Bethléem peut fournir à SOS Villages d’Enfants. Les besoins semblent couverts pour 150 enfants par an au maximum. La prise en charge des coûts a elle aussi été clarifiée : les deux institutions se répartissent les dépenses à parts égales, à l’exception des traitements stationnaires qui sont principalement pris en charge par SOS Villages d’Enfants. « Le nouvel accord assure les besoins médicaux », souligne Issa Bandak.

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