Bethléem souffre de la guerre à Gaza
Le checkpoint vers Jérusalem, près de l’hôpital pédiatrique, reste fermé.
Photo : © Archive CBH
Depuis le 7 octobre 2023, la Cisjordanie est bouclée. La mobilité de la population palestinienne est fortement restreinte. La vie quotidienne a changé. La pauvreté se généralise. L’hôpital pédiatrique a dû s’adapter à cette nouvelle réalité.
Rien n’est plus comme avant à Bethléem : là où autrefois les voitures circulaient dans le chaos à coup de klaxon, le silence règne. L’église de la Nativité en vieille ville de Bethléem, attraction traditionnelle de milliers de pèlerins et de touristes : vide. Les hôtels, les restaurants et les magasins : déserts.
En réaction aux massacres sanglants perpétrés par le Hamas le 7 octobre, le gouvernement israélien a déclaré l’état de guerre. La Cisjordanie occupée en ressent aussi les effets. Les routes reliant villes et villages palestiniens sont fermées. Les conséquences économiques du bouclage de Bethléem sont énormes : des milliers de Palestiniennes et Palestiniens qui gagnaient leur vie en Israël ont perdu leur emploi. Le tourisme s’est effondré. Les visiteurs de Jérusalem restent à l’écart en raison de la fermeture des checkpoints.
L’accès à l’hôpital est devenu difficile
La mobilité, même à l’intérieur de la Cisjordanie, est fortement limitée. Les enfants malades qui vivent en dehors de Bethléem ne peuvent souvent plus se rendre à l’hôpital.
La direction a immédiatement réagi et mis en place une hotline 24 heures sur 24 pour les conseils médicaux. Les assistantes sociales sont en contact avec les familles de petites patientes et petits patients souffrant de maladies chroniques et s’assurent que ces enfants sont bien pris en charge. Grâce à leur réseau, elles font en sorte que même les enfants qui habitent loin reçoivent les médicaments nécessaires.
Un plan d’urgence est en place
La direction a augmenté les réserves de matériel de consommation, de mazout et de médicaments et mis en place un plan d’urgence pour le cas où la situation se détériorerait encore. Des contrôles budgétaires stricts garantissent la transparence des dépenses et des recettes. La présidence, la directrice et le responsable de l’hôpital sont régulièrement en contact. La pauvreté gagnant du terrain à Bethléem, le budget du service social qui soutient les familles dans le besoin a été augmenté.
Les responsables politiques suivent également la situation de près. Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne à Ramallah est en contact avec les hôpitaux de Cisjordanie. Un plan en plusieurs phases a été mis sur pied afin de garantir les soins médicaux au cas où la situation devait encore s’aggraver.
La vieille ville de Bethléem est éteinte : il n’y a pas de touristes, les magasins sont fermés.
Photo : © Elias Halabi